Le projet, les actions que nous développons avec ELA depuis presque deux ans ont un objectif très précis et ciblé : l’assistance juridique pour les personnes déplacées.Notre intervention est rendue nécessaire par l’inaction et les manquements répétés des Etats européens à leurs obligations telles que ratifiées dans les textes internationaux.
L’article 15, paragraphe 1, de la directive sur les procédures d’asile confère aux demandeurs le droit de consulter un conseil juridique à propos des questions ayant trait à leur demande. En cas de décision négative de l’administration, les États membres de l’UE veillent à ce qu’une assistance judiciaire et/ou une représentation gratuites leur soient accordées afin qu’ils puissent contester la décision. Source
Alors que les procédures se complexifient et que les violations de droits se multiplient, nous constatons que les professionnels du droit sont de moins en moins mobilisés sur ces sujets et n’ont souvent pas la capacité d’action nécessaire à l’information et à la représentation des personnes en justice.
Alors que fait-on ? On regarde le verre à moitié vide ou à moitié plein ?
A moitié vide, on se dit qu’une journée par an pour célébrer, mettre en lumière ceux et celles qui ont été forcé de quitter leur foyer, alors qu’il y a tant à dire, à faire, c’est insuffisant, indigne même.
A moitié plein, on observe notamment son équipe et on se dit que tous essayent, à leur échelle, d’accompagner et de trouver des solutions aux mille difficultés rencontrées par les exilés et qu’il y a encore de la place pour une très grande écoute et solidarité envers tous.
Ainsi, et encore récemment, notre interprète et les avocats se sont mobilisés pour trouver un lieu d’accueil pour un jeune afghan sans abri ni papier, gravement blessé aux bras après avoir passé tant de nuit à errer seul. Ici l’accompagnement juridique stricto sensu n’existe pas, il faut souvent l’entendre comme de l’accompagnement humain.
Nous avons souvent le sentiment d’être trop peu ou mal armés, pas assez efficaces mais en réalité nous sommes là et bien là. Nous voulons, devons rendre visibles ces parcours de vie. Ensemble, rendons hommage à toutes ces personnes au quotidien, pas seulement le 20 juin.
La Journée mondiale du réfugié est une journée internationale qui a été établie par les Nations Unies afin de rendre hommage aux réfugiés à travers le monde entier.
Célébrée chaque année le 20 juin, elle met en lumière la persévérance et le courage des personnes qui ont été contraintes de fuir leur pays d’origine pour échapper au conflit ou à la persécution. La Journée mondiale du réfugié est l’occasion de favoriser une meilleure compréhension et une plus grande empathie sur le sort des réfugiés et de faire connaître leur résilience alors qu’ils démarrent une nouvelle vie.Source